Etant le seul pays en Europe à afficher un taux de chômage inférieur à celui d’avant la crise, l’Allemagne enregistre un manque dans la main d’œuvre qualifiée. Un débat sur ce manque de main-d'oeuvre qualifiée qui menace l'Allemagne et les moyens de la contrer enflamme le pays depuis que le ministre de l'Economie a suggéré la semaine dernière d'abaisser les seuils de revenus qui encadrent l'installation de travailleurs qualifiés.
Le vice-chancelier allemand, Guido Westerwelle, s'est déclaré en faveur de mécanismes d'incitation à l'immigration de travailleurs qualifiés.
Le ministre a invité également à qualifier la jeune génération ainsi que réduire l'émigration des personnes qualifiées.
A l’inverse de son ministre de l’industrie, la chancelière Angela Merkel refuse toute nouvelle incitation à l’immigration. « La législation en vigueur y est déjà favorable ».
Pour M. Westerwelle «il n'y a pas de contradiction» entre la nécessité de qualifier et remettre au travail les sans-emploi en Allemagne et le renforcement de l'attractivité du pays pour les cerveaux intelligents étrangers.
Al'heure de la reprise, la pénurie de main-d'oeuvre qualifiée redevient le problème numéro un sur le marché du travail allemand, qui manque cruellement d'ingénieurs, techniciens et spécialistes informatiques. Le problème va s'aggraver à moyen terme sur fond de natalité en berne.
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