Impact de la baisse de l'emploi sur campagne présidentielle
La montée du chômage et le retour de la crise vont certainement avoir des retombées sur la campagne présidentielle prévue d’ici à 5 mois à peine. L’exécutif en question se doit de montrer qu’il cherche des solutions à ce problème et tentera de le résoudre aussi rapidement que possible car la conjoncture n’est pas très favorable.
Crise de l’emploi et conjonctureSi l’emploi reste lié à une conjoncture défavorable et à une crise quasi mondiale, les marges de manœuvres budgétaires y contribuent largement aussi. En effet, malgré les réclamations de la CFDT pour « un plan de soutien à l’emploi avec des dispositifs de chômage partiel, de formation et de cellules de reclassement, pour les salariés menacés, en particulier les plus précaires. » Selon le syndicat, cette action pourrait être financée par l’abandon des heures supplémentaires non imposables. Malheureusement la réponse du gouvernement a été négative.
Mesures d’urgence pour pallier à la crise de l’emploiSelon la convention tripartite regroupant l’état, l’Unedic et pôle emploi entrant en vigueur bientôt, il faudrait commencer par activer les dispositifs déjà en place et réagir au plus vite aux difficultés des entreprises et modifier certaines réglementations pour mobiliser davantage et plus rapidement les mécanismes du travail partiel. La dernière mesure concernera le travail temporaire et consistera à obliger les sociétés qui y ont recours à titulariser certains.
Les lacunes des mesures d’urgence pour l’emploiVu les bases de ces mesures d’urgence prises hâtivement par le gouvernement, et surtout la convention établie entre l’état, l’Unedic et pôle emploi, les syndicats y verront uniquement une mainmise préméditée sur les 45 millions d’euros de l’Unedic non dépensés et qui devaient être affectés au financement du chômage partiel.
Grâce en partie à cela, l’emploi et les problèmes qui s’y rapportent vont être placés au cœur de la campagne présidentielle pour lesquels les candidats n’ont pas encore trouvé de réponses convaincantes et définitives. En effet, les faits et statistiques sont là et personne ne peut y échapper : le taux de chômage en France est de 9,6% de la population active et dépassera certainement les 10%autour de la présidentielle. Pour le moment les candidats de gauche comme de droite sont en train de proposer aux électeurs des mesures archaïques, connues de tous, classiques et maintes fois essayées comme la remise en cause des 35 heures et la fiscalité anti délocalisation de la droite et le contrat de génération et emplois d’avenir de la gauche. Mais, vu l’absence de marges de manœuvre budgétaires, tous les candidats se doivent donc de rechercher des solutions innovantes en la matière et pour le moment la plus plausible consisterait à « sanctionner la politique du président sortant »