Le principe de la prime à l’embauche des stagiaires
Le ministère du travail français affirme que la loi décrétée en juin 2009 relative à la prime de 3000 euros à l’embauche en CDI de stagiaires n’a pas entraîné les effets escomptés. Ce plan considéré d’urgence avait prévu la création de 50 000 emplois alors qu’en réalité, les chiffres seraient de 7 fois inférieures, en d’autres termes 7 245 emplois créés mais n’aurait coûté à l’état que 20 millions d’euros contrairement au 150 millions mis à disposition dans le budget.
L’impact de la prime à l’embauche sur l’emploi
Il est vrai que l’impact réel de la prime à l’embauche ne peut être mesurable avec précision et le seul effet positif serait un effet d’aubaine. En effet, 70% des recrutements ont eu lieu au troisième trimestre 2009, période de fin de stages des diplômés du supérieur. De plus et toujours selon les statistiques disponibles, 85% des candidats avaient un diplôme de BTS ou de licence et 60% le grade d’ingénieurs. Comme les longs stages furent considérés comme une préembauche, les recrutements ont eu lieu de cette façon. Ce qui a permis de limiter l’effet déclencheur de cette prime en question.
Le principe de surqualification et la prime à l’embauche
Il est à remarquer que le dispositif en question a profité à 5 200 entreprises. Du moment que le secteur des services aux entreprises semble être parmi les plus gros recruteurs, la moitié des recrutements a concerné le domaine de l’informatique qui tend à embaucher une majorité d’hommes. De plus et selon les études réalisées dans ce contexte, le phénomène de déclassement reste plus lié à la crise qu’à cette prime d’embauche. En effet, plus de 25% des stagiaires sont surdiplômés par rapport au travail effectué et bien que ce ne soit pas la solution idéale, ils vont accepter le principe par peur du chômage.