Ils sont nombreux, sans compter le président du Medef, Pierre Gataz à être favorable à l’instauration d’un salaire transitoire temporaire inférieur au Smic, en d’autres termes une sorte de remise à plat du salaire minimum en France
Il vaut mieux travailler même si c’est de façon temporaire et transitoire, et être payé sur la base d’un salaire inférieur au Smic que de rester au chômage. C’est ce que déclare Pierre Gattaz le président du Medef qui subit illico la réaction des politiciens et des syndicats. En tous les cas le problème n’est pas l’invention de l’année et le débat autour du fameux smic et sa tendance à la baisse existe depuis bien longtemps.
Le Smic favorise le chômage
Il est important de savoir que depuis les années 2000, le pouvoir d’achat du Smic a évolué de 16% contre 10% pour les autres salaires. Rien qu’au début de l’année en cours, le Smic a été revalorisé de 1,1%, à 9,3 euros brut par heure soit 1445,38 euros bruts à plein temps. Mais cette année, la tendance diffère car les experts estiment qu’un Smic élevé se traduit par une baisse de l’emploi en France et chiffres à l’appui une hausse du smic de 1% fait perdre de 2000 à 2500 emplois alors que le coût du travail des salariés non qualifiés explose. Par ailleurs, le Smic semble une barrière à l’embauche des jeunes et il faut pour résoudre le problème laisser les entreprises rémunérer les travailleurs en fonction de leurs compétences. Les meilleurs trouveront leur compte et les jeunes non expérimentés et non qualifiés devraient avoir des salaires d’apprentis démarrant à la moitié du Smic et qui pourront progresser en fonction de l’acquisition de compétences.
La « smicardisation » de la société
Le Smic va jouer au niveau de vie des salariés. En effet, s’il est égal à 1100 euros nets, le salaire médian est de 1712 euros. Il va donc homogénéiser l’ensemble des salaires. Selon d’autres études, ce sont plutôt les allégements des charges voulus par le gouvernement qui ont créé cette trappe à bas salaires. Selon les entreprises, il deviendrait possible de bénéficier d’allégements de cotisations patronales de sécurité sociale pour les salaires variant entre 1 et 1,6 Smic. La solution proposée par Manuel Valls va certainement aider les entreprises. Elles pourront supprimer les charges pour les salariés payés au smic ce qui engendrerait un gain de 13% du salaire de chaque salarié dans ces conditions. Les entreprises sont incitées à créer plus d’emplois. Par contre au niveau des salaires, il est possible que les entreprises ne les augmentent plus surtout ceux qui sont un peu plus élevés que le Smic. Ils se retrouveront à ce titre au niveau du Smic progressivement qui est revalorisé automatiquement sans compter la crainte de voir se généraliser les embauches au Smic.