Le président de la fédération de la formation professionnelle, le CPE ou compte professionnel de formation rencontre de nombreuses difficultés dans sa mise en place.
Le compte professionnel de formation et ses conséquences
Le CPE est entré en vigueur le 01/01/2015 suite à la loi du 05/04/2014 sur la formation professionnelle. Il remplace le droit individuel à la formation ou DIF. Son but était de mieux sécuriser les parcours professionnels grâce à la portabilité des droits et à partir de là renforcer l’employabilité. Au bout de 3 mois, il s’avère qu’une seule personne sur les 23 millions de bénéficiaires potentiels du CPE a pu trouver une formation.
Dysfonctionnement du système du CPE
Si, au mois de mars le ministre honorait l’ouverture du millionième compte, il s’avère que seule une personne a pu en profiter. La première cause de défaillance est dit-on purement informatique. A ce jour 25 000 demandes sont bloquées dans la plateforme en ligne car il existe un problème de communication ente le site et l’OPCA censé financer les formations. Ceci entraine qu’à ce jour, uniquement 150 demandes sont acceptées mais ils ont été transmis par voie postale ce qui entraine des retards dues à la transition. En effet si le gouvernement a accéléré le processus, il s’avère que le site n’est pas prêt.
Le deuxième problème est relatif au choix. Les partenaires sociaux, censés valider le catalogue de formation éligibles optent plutôt pour les formations longues et académiques alors que les salariés n’ont pas mobilisé beaucoup d’heures pour les affronter. Ils opteraient plutôt pour des formations plus courtes et opérationnelles auxquelles ils donneraient leurs droits restants.
Ceci fait en sorte que ce sont plutôt les formations courtes qui sont à privilégier puisque les formations plus longues ont leur propre dispositif à savoir le CIF.
Rôle des OPCA
Les OPCA manquent de visibilité au niveau financement et restent en attente comme les entreprises qui attendent d’y voir plus clair. Or l’investissement dans la formation du personnel est capital pour leur compétitivité et leur performance. Enfin les actifs ne tirent pas non plus leur épingle du jeu et n’arrivent pas à comprendre grand-chose dans ces procédures. La déception de ne pas trouver des formations à leur convenance les poussent à abandonner.
En résumé ce serait la complexité de ce dispositif qui aurait altéré la réforme alors que le CPE est un grand pas en avant dans le processus de formation professionnelle. Ceci va faire en sorte que les centres de formation restent perplexes puisque leurs chiffres d’affaires tendent vers la baisse et si le gouvernement ne trouve pas de solution ce serait 150 000 salariés du secteur de la formation qui en pâtiront.
D’après Libération.fr